mercredi 28 janvier 2009

Rose-Mary, Heaven restores you in life...

Allez savoir comment ça se fait, j'ai une mémoire d'élephant. Sans me vanter, hein, c'est pas mon style (hin, hin !). Bien sûr, je suis nulle pour apprendre par coeur les numéros de téléphone, les adresses, les poésies, me souvenir que je dois faire ça à telle heure, regarder une chose à une autre, pense à prévenir Machin que... Mais des souvenirs, j'en ai à la pelle. Et ça remonte jusqu'à quand j'étais toute petite. Je me rappelle avoir sucé des cailloux quand j'avais 3 ou 4 ans (parce que c'était frais et que la poussière avait bon goût). C'est dingue comme un bruit, une musique, une odeur, un goût peuvent nous rappeller un tas de souvenirs... Je me suis alors posé la question "pourquoi" ? J'ai réfléchi, j'ai pas su répondre et j'ai pensé à toute ma vie, à comment elle change, comment elle évolue et vers quoi ça va mener.

Quand j'entends "Long Time Jerk" des Clash, je me vois me promener à Londres tout en haut d'un bus à impériale avec Théo, quand je sens le Tahiti douche à l'orchidée sauvage (ouais, rien que ça), je me représente ma première chambre d'hôtel à Venise, quand j'écoute "Magick" des Klaxons, je pense à la tête de Justine quand je sifflotais le refrain en pleine permanence au lycée, quand je respire l'odeur de la papaye, je pense à Camille, quand je mange un chocolat Quality Street (avec-le-caramel-qui-fond-hum-trop-bon), je repense à tous mes Noel, quand je vois Bob L'Eponge, c'est inévitable, je pense à mon frère qui l'imite si bien, quand j'entends "Evil" d'Interpol, je me revois la chanter à Camille partout dans Londres, quand je sors une réplique de film, je pense à mes veillées de colo en Italie, quand je bois de l'eau à même la main, je revois celle de ma mère qui m'aidait à boire quand j'étais petite, quand j'entends les Ramones, je me souviens des trajets interminables en voiture avec Théo, quand je vois la mer en hiver, je m'imagine toutes ces vacances avec mes parents et mon frère, quand j'écoute les première notes de "The origin of illness" de Kill The Young, je nous revois avec Justine les rencontrer, bafouiller de pitoyables mots en anglais et finir la soirée avec eux, quand je mange un kiwi, je me rappelle des fous rires quand je les ramassais, quand j'entends "Sheena is a parasite" de The Horrors, je pense à la longue silhouette longiligne du chanteur faisant le spectacle à lui tout seul une belle soirée de mai 2007, quand je vois une photo de Blink 182, je revois mes années lycée et mon grand fanatisme, quand je pense à la douceur de l'été, je pense aussi à Camille et toutes nos photos, les virées en vélo avec mon frère, l'arrosage automatique sur le bord de la route, l'avion de très bonne heure le matin, les aller-retour en navette, les façades colorées de Neal's Yard et les fontaines de Rome, quand je mange quelque chose, je me rappelle comment ma grand-mère le prépare et du goût toujours meilleur que ça a, quand j'entends Freddie Mercury chanter, je m'imagine petite entrain d'essayer de comprendre les paroles, quand j'écoute "What's my name ?" des Clash, "Venus in furs" du Velvet Underground, "C'mon everybody" de Sid Vicious, "Tutti Frutti" d'Elvis Presley et autres, je revois ces nuits à les écouter, allongée dans le noir...

J'aurai bien conclu par une note humoristique en disant "et quand je pense à Fernande, je bande, je bande" mais franchement, c'est pas top pour conclure un article aussi sensible.

dimanche 25 janvier 2009

Work all night on and drink a rum

J'ai fait partie de ces 1 300 000 foyers du Sud de la France privés d'électricité. Dit comme ça, ça fait très sujet de "C'est mon choix". N'empêche que c'est vrai et que j'avais jamais pensé que ça me tomberait sur le coin de la gueule. C'est vrai, c'est bien connu, c'est dans le Nord qu'il fait toujours mauvais temps...

Samedi, donc, il a fait un vent à décorner les cocus. Arbres déracinés, toits qui s'envolent, piscines qui tombent... Un jeu de quilles géant. C'était marrant l'impression de passer après un tsunami.
Sauf que l'életricité s'est coupé ! J'étais sur l'ordi et PAF !!! Plus rien. Blackout total. Je le savais, je le sentais. Déja le désespoir m'inonde. Mais ce n'est pas la première fois que ça arrive et, confiante et pleine d'espoir en l'EDF, je me dis qu'on l'aura bientôt retrouvé. Non.

Nous avons passé plus de 24h dans le noir, mes petites gens. Plus de lumière, plus de chauffage, plus de frigo froid, plus d'ordi, plus de bouffe chaude, plus rien. On s'est éclairé à la bougie, sommes allé pisser dans le noir, avons traversé les couloirs avec la torche, sommes allé au lit avec une veste en laine, des chaussettes de ski et dormi sous 3 couettes, avons mangé des sandwichs, avons couru pour nous réchauffer, avons écouté la radio à pile branchée sur RFM-la-radio-suicidaire,...

Mais au final, ça nous a rapproché encore plus. Plus d'électricité = plus de télé, plus d'ordi, plus de musique, plus de Playstation = beaucoup de jeux en famille, le Scrabble, les dés, les cartes, le Labyrinthe, les petits chevaux, le jeu de l'Oie... Ce à quoi on ne jouait plus depuis une éternité, quand on partait en vacances à la mer et qu'on n'avait pas d'autres distractions que ça le soir. Ca rappelle le bon vieux temps. Et ce fut bien.

Mais enfin, heureusement que le courant est revenu. On devenait tous dingue dans la pénombre et dans le froid. On ne se rend pas compte à quel point on a de la chance d'avoir du comfort... Alors une pensée émue pour tous ces gens qui ne retrouverons le bonheur qu'à la fin de la semaine. Et vive le collage au radiateur !

mercredi 21 janvier 2009

Erotica my pocket got a packet for you

A l'époque (jadis, autrefois, d'antan...) quand j'étais encore fort jeune, célibataire et que ma vie se résumait à aller au lycée, contredire les profs parce qu'ils avaient toujours tort, parler rêves fous de la nuit précédente, chanter à plein poumon Blink-182 et crier mon amour pour Jackass, je faisais toujours des listes. Sur des petits papiers, sur l'ordi, je jetais, je déchirais, je recommençais... Mais ce n'était pas des listes de n'importe quoi. Nan, nan, nan. C'était des listes de mecs célèbres et trop mignons (et beaucoup plus vieux que moi, voire morts pour certains, mais ce n'est qu'un détail). Alors aujourd'hui, bien que plus célibataire depuis un moment, j'ai décidé de refaire vivre cette tradition (désolée mon Théo).

1) Joe Strummer (chanteur/guitariste des Clash)
2) Paul Simonon (bassiste des Clash)
3) Sid Vicious (bassiste des Sex Pistols)
4) Johnny Rotten (chanteur des Sex Pistols)
5) Johnny Thunders (chanteur/guitariste des Heartbreakers)
6) Joey Ramone (chanteur des Ramones)
7) Pete Doherty (chanteur/guitariste des Babyshambles)
8) Carl Barât (chanteur/guitariste de feu Dirty Pretty Things)
9) Ian Curtis (chanteur de Joy Division)
10) Freddie Mercury (chanteur de Queen)
11) Mark Hoppus (Blink-182)
12) Jude Law (acteur)
13) Johnny Depp (acteur)
14) Alex Kapranos (chanteur des Franz Ferdinand)
15) Hugh Grant (acteur)
16) Julian Casablanca (chanteur des Strokes)
17) Marc Bolan (chanteur de T-Rex)
18) Dylan, Tom et Olly Gorman (du groupe Kill the young)
19) Faris Badwan (chanteur de The Horrors)
20) Ryan Dunn ("acteur" dans Jackass, Viva la Bam...)
... à suivre (forcément, il en existe un millier d'autre)
N.B : Les noms ne sont pas dans un ordre de préférence sauf le tout premier (hi, hi).

lundi 19 janvier 2009

Well I don't want you to think I'm being obscene when I say I wanna hold your hand


L'administration ne devrait pas exister. Ou, du moins, pas les gens qui la gère. Ils ont le don de m'énerver. Je vais vous conter mes mésaventures de la matinée, histoire que vous compreniez et que je puisse évacuer tout le stress accumulé.

En vue de ma réorientation parce que j'ai décidé que l'histoire de l'art grec et médiéval, c'est pourri-bah-caca, j'avais rdv à 9h15. Bien sûr, le responsable en question n'était pas là. J'attends donc tout en me disant que le monsieur qui traverse le couloir en s'énervant à propos de tout n'a pas du tirer sa crampe depuis un petit moment. Par contre, celle qui m'a sourit et m'a dit bonjour, ça devait être hier soir. Ou ce matin. C'est tellement rare qu'ils soient aimables, ces gens-là... Mais enfin, là n'est pas le sujet.
1/2h après, je rentrais dans un bureau surchauffé (ils ne doivent pas payer l'EDF) et m'adressais à un débile mental qui répétait tout ce que je disais. "Je voudrais une majeure histoire" - "Vous voulez une majeure histoire" - "Oui..." - Oui...". OK ! Tu me sers vachement, Coco !
Place ensuite au secrétariat pour faire le nouvel emploi du temps. 3/4h d'attente, cela va sans dire. On attendrait encore 3/4h pour tomber avec quelqu'un de gentil et patient... Mais non (double non, même). La bonne femme est toujours en colère parce que son agrafeuse ne marche plus ou parce que son rhododendron est entrain de crever sous la chaleur tropicale de son bureau. Et puis, si tu comprends pas leur charabia universitaire composé de codes, de lettres, de chiffres et ben, c'est pareil. Démerdes-toi, j'ai d'autres choses à faire, telle est la devise de la secrétaire.
RDV ensuite pour finir mon emploi du temps "parce que moi, je n'ai pas l'emploi du temps de l'histoire de l'art mineure du 2nd semestre" (dit-elle d'une voix traînante alors que nous ne sommes que 10h30 du matin). Au bout de 10 mn, je trouve le sus-dit bureau où, bien entendu, la "dame qui s'occupe de l'emploi du temps, n'est pas là". Et toi, vieille folle, tu ne peux pas bouger ton cul de la chaise pour regarder dans ses dossiers ?, avais-je envie de lui balancer dans les gencives (qu'elle avait d'ailleurs assez proéminentes). Non, revenez demain. Et bonne journée ! (grand sourire ironique). Croient-ils vraiment que nous n'ayons que ça à faire ou font-ils exprés pour nous emmerder tout plein ?
Ensuite, département d'italien. Je na lâche rien, je suis lancé. Une Qqeue d'1/2h m'attend devant l'accueil. Jusque là, tout est normal, j'ai le temps d'écouter le 1er album des Damned. Quand, enfin, je rentre dans le bureau, c'est pour m'entendre dire que "non, on n'a pas encore les numéros des salles. Vous devriez aller voir dans le bâtiment à côté, c'est peut-être affiché". L'impression d'être dans la maison des fous dans "Les 12 Travaux d'Astérix". Jamais le bon endroit, jamais le bon moment, jamais la bonne personne... Et au final, vous savez quoi ? Les salles n'étaient pas affichées.

Fin de mes mésaventures : 11h30. Temps estimé de perte de temps : 2h.

Mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils m'ont quand même téléphoné pour me dire qu'ils avaient fait une connerie dans mon emploi du temps. Je confirme donc que je recommence mes aventures bureautiques demain. Dans la joie et la bonne humeur. Toujours.

samedi 17 janvier 2009

C’mon doll and use me, I don't need your sympathy


C'est pas pour dire et faillir à ma réputation mais, en ce moment, je n'ai rien ni personne à critiquer. Certes, il y a toujours quelque chose qui ne va pas dans le monde : la guerre, les peoples, Rachida Dati, les avions qui s'écrasent dans l'Hudson, la Obamania et les trajets en bus et métro mais je dois vous avouer que ce matin, je ne suis pas très bien réveillée et je n'ai pas spécialement envie de polémiquer. En plus, vu que je ne sors pas depuis 4 jours parce que les cours sont finito après les partiels et que je n'ai pas envie de discuter partiel avec vous, me voila avec aucune critique féroce et cynique, pas un mot acerbe ni pensées désagréables et noires. Alors bon, je fais quand même un article avec des idées en vrac qui me passent par la tête. Ca vous fera toujours prendre des nouvelles de moi. Et si vous n'en voulez pas, ben c'est pareil.

- Nous sommes en pleine période de soldes et comme par hasard et comme toutes les années, je n'ai pas un rond à dépenser pour ne serait-ce qu'une ridicule paire de collant rose fluo ou une paire de Winklepickers noir verni. C'est dramatique. Je ne demande pas votre pitié mais enfin, si vous voulez pleurer un peu sur mon cas, ne vous gênez pas.
- J'ai enfin acheté les billets tant convoités pour Franz Ferdinand à Toulouse. (Certes, je n'ai pas de pognon pour me fringuer mais j'en ai un peu à donner à mes idoles). Leur nouvelle chanson Ulysses (31, ahah) est méchament géniale. Et en plus, les Franzy ont le cheveu dans le vent et le costume fripé, et ça me tourneboule carrément. Mon copain m'a demandé s'il devrait sauter dans la fosse (encore une fois) pour récupérer quelque chose... C'est possible, en effet.
- J'ai décidé de perdre 7 kg. Ouais, SEPT KILOGRAMMES ! Mais pas avant cet été. Faut pas déconner non plus. C'est l'hiver, mon ventre réclame son dû plus souvent et puis faut bien que je finisse la boîte d'1,248 kg de Quality Street.
- Je ne sais toujours pas quelles couleurs ornementeront les murs de mon futur chez nous. Les posters recouvriront tout, de toute façon.
- J'ai toujours les jambes aussi tordues et ça m'obsède.
- J'attends la lettre du Chat de Chester impatiement.
- Je vis tellement dans la langue anglaise à traduire bouquin et sites z'internet que mes rêves sont peuplés de Rosbeefs ou de francophiles essayant de parler la langue de ce cher William mais avec un accent pourri.
- Janvier est le mois des étrennes pour tous les corps de métier et moi, ça me gonfle qu'on vienne sonner à ma porte alors que je ne suis même pas coiffée.

mardi 13 janvier 2009

I say no, no, no.


Cette fille ne s'arrêtera jamais.

Elle change d'avis toutes les 5 mn, elle va à droite, à gauche, au milieu aussi, pourquoi pas, elle a des idées plein la tête, elle supprime pour mieux recommencer, elle se lasse de tout, elle aime sa famille, son amoureux, Elmut et avoir raison, elle est jalouse, jure et rigole tout le temps, elle aime parler à ses amis, faire du vélo d'appart devant Friends, le chocolat et son nouveau parfum, elle veut voyager, voir le monde entier, elle déteste les gens qui croient tout savoir, l'art grec, l'art médiéval et passer l'aspirateur, elle voue un culte à Joe Strummer qu'elle appelle affectueusement "Jooooe !", elle se grille devant les radiateurs et ne veut pas entendre parler d'hiver, de pluie et de froid glacial, elle court quand elle en a envie, comme ça, sans raison, elle ne veut pas qu'on lui impose quoi que ce soit, elle a un esprit de gosse et affirme son désintêret d'être adulte, elle ne mange pas de choux-fleur, pas de brocoli et plus de viande, elle est sadique, elle s'habille, se déshabille, prend des photos, fait des vidéos, écoute la musique à s'en faire pèter les tympans, elle aime être en vie et veut tout, tout de suite, elle aime regarder les gens, les films à l'eau de rose et ceux d'horreur, lire et danser toute seule, elle se lance des projets fous comme finir d'écrire cette histoire que 2 ou 3 personnes connaissent déja et apprécient ou traduire ce livre anglais de 600 pages, elle veut vivre à Londres, connaître l'Italie comme sa poche et aller faire une rando aux States, elle est cynique et a un humour sombre, elle aime chanter faux, débattre pendant des heures, se dépêcher car la vie est trop courte, elle est tordue, sauvage et gentille quand elle le veut, elle souhaite du mal aux gens quand elle furieuse, elle ne regrette presque rien, elle veut travailler, gagner de l'argent pour tout dépenser, pour vivre, elle sait qu'elle ne devrait pas être née à cette époque, elle fait tout le temps des rêves bizarres, elle a des centaines de fringues mais n'a rien à se mettre, elle adore connaître les derniers potins pour mieux les critiquer, elle ne sait pas ce qu'elle veut mais elle sait comment l'obtenir...

Cette fille n'a (presque) que des défauts mais elle s'en fout, personne n'est là pour la punir. Et puis, qui critiquerait le monde entier à sa place, hum ??